L'alcool, produit de consommation humain est un liquide précieux et
incontournable sur toute expédition scientifique: en effet tout stockage
correct des spécimens nécessite une immersion dans un alcool assez pur à
au moins 70 %, comme me le signalait Laure Corbari Chercheuse au MNHN
et Conservatrice des collections de crustacés qui est de quasiment
toutes les expéditions de la planète revisitée, ces derniers temps!
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Laure sous l’averse court chercher de l’alcool au bidon © JC Vasseur-MNHN-PNI / expédition Guyane |
Stéphane Hourdez qui travaille à Roscoff comme responsable d'une équipe
de 7 chercheurs et qui est spécialiste du taxon des vers marins
récupère l'ensemble des vers des expéditions diverses, dont celles
auxquelles il participe (A Dumont d’Urville en terres australes
françaises, me disait-il d'un air gourmand!) à des fins d'identification
et est très connaisseur en alcool de conservation.
Il m'a dit que l'estomac humain est davantage tolérant au niveau des
impuretés incluses dans l'alcool, teneur en acide acétique, et les
plantes bizarres ou fruits que les hommes y ajoutent, pommes poires,
scoubidous, génépi et autre verveines....
Point de ça pour la conservation: l'alcool doit être le plus pur
possible et comme il en faut, me disait-il environ 200 litres par jour,
c’est un vrai problème logistique!
Chaque matin, sur le bateau, il prépare à partir des bidons d’alcool pur
un mélange eau- alcool à 70%, le bidon de 25 litres est suffisant pour
la consommation de la journée, pour le petit matériel, non ensaché et
mis dans des tubes remplis d’alcool.
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Gustav immerge un spécimen dans un tube rempli d’alcool © JC Vasseur-MNHN-PNI / expédition Guyane |
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Stéphane prépare l’alcool à 70 avec le densimètre © JC Vasseur-MNHN-PNI / expédition Guyane |
La plupart des spécimens, après photographie à sec ou bien dans l’eau
comme ce poisson plat sont ensachés ensuite dans des sacs plastiques
scellés à chaud avec la scelleuse.
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le poisson plat attend la photographie © JC Vasseur-MNHN-PNI / expédition Guyane |
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Gustav photographie les spécimens © JC Vasseur-MNHN-PNI / expédition Guyane |
Et comme la scelleuse et les sacs sur leurs dérouleurs sont dans le
laboratoire humide, on franchit 100 fois par jour le seuil (élevé) de la
porte du labo !
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les sacs sur leur dérouleur © JC Vasseur-MNHN-PNI / expédition Guyane |
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les sacs et les poissons passent à la scelleuse © JC Vasseur-MNHN-PNI / expédition Guyane |
Et dument étiquetés, de manière codifiée.
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les sacs scellés et étiquetés sont prêts à être percés © JC Vasseur-MNHN-PNI / expédition Guyane |
Puis le sac, percé de nombreux trous est ensuite immergé dans les bidons
bleus étanches, eux même remplis d’alcool (ou blanc et rouge pour les
poissons plutôt conservés dans le formol, plus efficace en ce cas). Les
petits tubes subissent le même sort et finissent eux aussi dans les
bidons bleus.
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les bidons remplis d’alcool et de formol © JC Vasseur-MNHN-PNI / expédition Guyane |
C'est super
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